Je n'avais pas vu qu'il était disponible sur Amazon. Merci pour l'information. En plus il y est même moins cher, sans compter les frais de livraison. Je vais pouvoir me commander ça.

Ca a été rapide, je l'ai reçu aujourd'hui.
L'occasion de peut-être enfin relire la série. D'autant plus que les premiers tomes je les avais lu en français à l'époque.
Entre le fait de lire la VO et que ce soit la version réécrite je m'attends à une histoire bien différente de celle que j'avais lu à l'origine il y a maintenant dans les huit ans déjà. Le temps passe incroyablement vite.
J'ai entamé le premier chapitre, et une des premières choses qui m'a fait sourire et d'à présent visualiser parfaitement les lieux décrits de la Nouvelle-Orléans.

L’annonce de Sherrilyn Kenyon concernant la fin de son divorce et sa reprise d’écriture m’a donné un boost de motivation à relire l’univers DH. Ca tombait bien puisque j’avais – à peine – entamé la lecture de Julian of Macedon. Je m’y suis replongée et je l’ai cette fois-ci lu d’une traite.

Je me dois de mentionner que je n’avais lu qu’une seule fois L’homme Maudit en version française il y a maintenant huit ans de ça. Mes souvenirs du livre sont donc bien lointains. Je me souvenais principalement que c’était du cul et du culcul avec d’un côté Julian qui sort du livre dans lequel il est piégé, et Grace la sexologue qui aurait elle-même besoin d’une thérapie concernant le sex. Ces grandes lignes n’ont pas changé mais il y a d’autres points qui valent d’être évoqués.

La lecture de ce livre m’a mise bien plus mal à l’aise que ce dont je me rappelais. A la différence de quelques passages concernant le stalker serial killer et de souvenirs avec Kyrian, le livre est le même que Fantasy Lover que j’ai été feuilleté à la fin de ma lecture pour comparaison.

Dès ce premier tome Sherrilyn nous met face au fait que les personnages de son univers ne sont pas parfaits et qu’on ait bien loin d’un monde manichéen. Julian est loin d’être un être innocent de tout. Il n’est pas un monstre dans l’absolu mais il a commis des actes impardonnables. Iason et Penelope n’auraient pas dû se moquer de lui. Oui c’était méchant et blessant pour Julian, qui en plus était jaloux de voir Iason qui avait de plus l’amour de ses parents. Julian qui avait pourtant bien des fois sauvé la vie de Iason. Mais de là à les droguer pour ensuite épouser et engrosser Penelope, ça s’appelle du viol dans mon dictionnaire. Je comprends que Iason et Penelope n’aient pas supporté de se rappeler de la vérité. Ce qui est triste c’est que ce soient deux enfants innocents qui en aient ensuite payés le prix.

L’ironie c’est que Julian ait ensuite été puni par Priapus pour avoir défloré une de ses vierges mais à aucun moment pour avoir trompé et violé Penelope. Parce que pour les dieux et d’autant plus à l’époque on n’a que faire de ce genre de détails.

Deux-mille ans de servitude en tant qu’esclave sexuel c’est un châtiment non négligeable et cruel. C’est aussi ce qui fait de Julian un être qui peut trouver la rédemption et tourner la page sur le passé en espérant ne pas reproduire les mêmes erreurs. Ces deux-mille ans couplés à la mort de ses enfants lui auront permis de pleinement prendre conscience de ses actes passés et de faire que ce n’est pas un simple monstre selon les critères de l’époque actuelle.

Même si Julian n’est pas un monstre et trouve sa rédemption, il n’en devient pas un saint pour autant. Il règle ainsi à sa façon le sort du serial killer qui stalk et menace Grace, qu’on n’ira pas pleurer. C’est une des différences avec Fantasy Lover où Rodney se faisait abattre par la police, et non pas poussé au suicide par Julian. Je ne sais pas sûre de quoi penser de ce changement.

Au cours de l’épilogue on apprend que le livre qui est maintenant la prison de Priapus s’est envolé on ne s’est où. Peut-être le reverrons nous un jour dans l’univers DH si le temps de sa rédemption arrive. Priapus étant le parfait reflet des dieux de l’Olympe dans toute sa splendeur - égoïste et cruel, mais pas le pire de la clique - il faudra probablement du temps avant que ce moment n’arrive.

En conclusion ce livre aura été plus profond que ce que je m'en souvenais. Du cul et du culcul mais pas que. On a aussi une belle introduction à l'univers des DH. On aime voir Eros alias Cupidon en motard. Je ne me souvenais pas que Psyche était à ses côtés à la Nouvelle-Orléans. Comme quoi une relecture de tout l'univers est grandement nécessaire.

Lu et approuvé !
Tout comme toi Mélite j'ai relevé les grosses différences, avec les quelques petites (parfois très petites) anecdotes en plus sur Kyrian, et le fait que Rodney Carmichael n'est plus qu'un simple harceleur qui va très vite monté d'un cran pour devenir un véritable tueur en série... et pour ce qu'on voit de ce qu'il collectionne dans le bouge qui lui sert d'appartement, il est à la limite de la pédophilie.
Je me rappelais bien - indépendamment de la romance - de revers glauque concernant la situation de Julian. Il ne supporte plus sa condition depuis des siècles (et dès le départ). C'est sûr que quand lisant "esclavage sexuel", beaucoup pourrait sourire et se concentrer sur la romance avec Grace. Mais quand on se concentre sur le contexte, il n'y a rien de glamour et de tellement romantique dans la situation de Julian... ni dans la situation de Grace. Et puis il faut ajouter la malédiction qu'Aphrodite à fait peser sur son propre fils (les femmes qui l'adulent et les hommes qui le jalousent et le détestent). Bref... j'ai remarqué ces changement... mais pas que...
Je l'avais au contraire lu plusieurs fois en français - et il faut le souligner, il est bien traduit malgré quelques petits changement au niveau insultes et prénoms (Julian = Julien et Iason = Jason et la petite Vanessa qui devient Vénus *que je trouve moyenne comme idée comme c'est un prénom romain). Du coup j'ai retrouvé de tous petits détails qui m'ont fait tiquer, et qui après vérification n'existaient effectivement pas dans la première version du roman.

Par exemple :

-p.194 - Iason qui le surnomme souvent "Julian Orphanos. Son of No One" (Le fils de personne), histoire de bien lui rappeler sa place.
-p.262 - Valerius (le grand-père du Dark-Hunter, ennemi de Kyrian est cité)
-p.284 - Julian se rappelle bien qu'Artémis est venu le recruter pour son armée, quand son âme a crié vengeance pour ses enfants (=> Une chose que l'on apprend dans un autre roman DH, celui de Kyrian je crois ^^)

Et une autre petite chose, là aussi un petit détail. A la page 333, lorsque Bill se retrouve seul à table avec Julian et qu'il commence à le menacer (signe que sa jalousie due à la malédiction d'Aphrodite commence à faire son effet), il lui dit : "Just remember that Grace has been hurt enough. A while I might not be able to kick your ass, I know people who could. Don't hurt her." (Souviens-toi juste que Grace a suffisamment souffert. Et bien que je ne pourrais pas te botter le cul, je connais des gens qui le pourront.")
Sur le coup ça fait sourire, mais il y a quand même un détail sur Bill qui n'est dit QUE sur sa fiche sur le site de Sherrilyn (et le nôtre ), c'est que Bill... est un Écuyer... donc là clairement, il pense soit aux Blood Rites, soit à quelques Dark-Hunters

Tout ça mis bout à bout, le livre s'inscrit un peu plus dans l'univers DH c'est sûr. Sans compter que dans la première version, le livre commençait sur la légende grecque qui entoure Julian. Dans cette nouvelle version, elle ouvre le bal avec le credo des Dark-Hunters à la suite duquel elle ajoute quelques paragraphes :

"Yeah, yeah. Enough of the doom and gloom because, baby, that ain't us. You want to know what a Dark-Hunter is ? We are  what the intro says. We're Mad, Bad and Immortal. We're ancient warriors with attitudes who fight rough and play hard.

We are the scary things that go bump in the night. And we love every minute of it. So, when you think you're being watched. You just might be.

The only question is...

Is it something evil or it is one of us ?"

...Faisant directement référence à Julian je pense, comme ouverture pour son roman. Annonçant au passage qu'effectivement, Julian n'est pas vraiment un homme si parfait, il est même très dangereux.
La légende grecque - érotique qui louait Julian - disparaît complètement au profit du credo des Dark-Hunters.

J'ai vraiment aimé cette version, et redonné goût aux premiers livres, je vais en profiter pour tout relire A mon rythme

Je n'en suis qu'au début du livre (j'ai d'abord pris le livre en anglais sur mon ordi puis cette nouvelle version, et j'ai fait une comparaison mot à mot pour ajouter tout ce qui est différent et nouveau... oui je suis tarée...
Enfin bref, pour le moment la première chose qui me saute aux yeux, c'est que le terme "love-sexe" a été retiré dans une bonne partie du livre. Il reste au début bien sûr quand Selena explique à Grace ce qu'est le livre. Mais lorsqu'elle l'invoque (en étant beurrée), elle ne ne crie plus "esclave de l'amour" trois fois de suite, mais "Magnifique dieu grec" avant que Selena l'a rattrape en lui disant de dire le nom "Julian de Macédoine".
Même plus loin dans le livre, il y a un autre moment où Grace s'adresse à Julian ainsi, une phrase du genre "viens par là mon esclave de l'amour". Transformé par "mon général macédonien".
Pour moi elle a essayé de faire passer son statut véritable (général) en premier plan, plutôt que l'esclave sexuel que la plupart des lecteurs et lectrices retiennent au premier abord, sans vraiment réaliser que sa malédiction est loin d'être le paradis. 
D'ailleurs l'accent sur ce point est mis un peu plus souvent.
Et même des connotations sexuel ou sexy ont été retirées. Je ne dis pas que ça "atténue" l'histoire sur ce point (c'est quand même le fils d'Aphrodite, maudit par celle-ci et par Priape, donc comme on a déjà dû le dire dans ce sujet, ils font pas du tricot !  ), mais disons qu'avec ces retraits ont été ajouté plus de regrets et de nostalgie sur son passé, ça donne plus de profondeur au personnage.

Note : les "ajouts" représentent entre 25 et 30 pages supplémentaires au texte que nous avions jusque-là. Ce qui est plutôt pas mal.

Pour ma part j'ai particulièrement aimé le passage où Julian va partir traquer Carmichaël pour le tuer, avec l'aide d'Athéna. Ça donne vraiment une autre vision du personnage, qui peut tuer de sang-froid. Même si dans ce cas, il ne l'a pas tuer de ses mains mais a fortement contribué à sa mort.
Par ce type d'ajout, Sherrilyn a renforcé l'aspect assez glauque du livre, qui sans être absent dans la première version, était un peu plus gommé. Enfin, de mon point de vue. C'est en tout cas mon ressenti à la lecture.

La scène avec Carmichaël m'a dérangée. Sans cette scène j'aurais eu la vision d'un Julian qui aurait changé à travers les siècles où il a été prisonnier. Avec cette scène je me demande si Julian a finalement tant changé que ça et ça laisse un froid dans le dos. Est-ce que le Julian qui prend de force appartient au passé ou est-ce qu'il peut resurgir à tout instant ?

Mélite a écrit:

La scène avec Carmichaël m'a dérangée. Sans cette scène j'aurais eu la vision d'un Julian qui aurait changé à travers les siècles où il a été prisonnier. Avec cette scène je me demande si Julian a finalement tant changé que ça et ça laisse un froid dans le dos. Est-ce que le Julian qui prend de force appartient au passé ou est-ce qu'il peut resurgir à tout instant ?

C'est ça qui pour moi est "génial", dans le sens une simple scène, associée à quelques autres détails, renverse totalement l'image d'un personnage. On le voyait déjà héroïque et nostalgique (voire carrément suicidaire tout de même). Et là...
Je pense que les années qu'il a passé avec Grace, son travail à l'université, etc... lui apporte une stabilité qu'il n'avait pas et que oui, depuis il a changé (mais pas vraiment avant ça). En revanche, je pense pas qu'il faille l'énerver. Si un jour quelqu'un s'en prend à sa famille, je pense que là, ça peut faire des dégâts. Il reste un guerrier qui parfois continue de combattre avec Kyrian à la nuit tombée ^^

J'ai terminé de faire ma traduction !
Alors oui, la mort de Rodney, le harceleur psychopathe n'est pas la même que la "première" version du livre. Mais moi du coup je préfère celle-ci (j'ai trop regardé le Punisher  ), par rapport à Julian, je trouve même ça plus logique, déjà que dans la première version je trouvais ça "bizarre" qu'il ne l'ai pas massacré dans l'ascenseur (même sans le tuer je veux dire), parce qu'il reste un guerrier, un soldat, et il répète à plusieurs reprises avant ça, qu'il ne comprend pas pourquoi noter époque laisse des psychopathes pareils en liberté dans les rues.
La finalité de leur confrontation, (où la justice des dieux intervient ?) est donc plus crédible selon moi que le fait qu'il laisse la justice des hommes (qui l'auraient sans doute jugé simplement comme fou et interné). Laisser passer ça n'était tout simplement pas crédible vis à vis de la personnalité de Julian, qui reste un combattant même après 2000 ans. Il a été élevé comme ça, ne connait que ça. 

Contrairement aux personnages que l'on rencontrera plus tard, cette époque lui est complètement étrangère (il le répète ne nombreuses fois), et de fait, son action lui paraît justifié par rapport à son propre code moral (et antique).

Pour le reste du livre, j'ai comparé quand même les deux versions, et outre les scènes rajoutées par l'auteure elle-même, c'est vrai que la traduction était (à peu près) bien par rapport au texte originel. Je note juste que le traducteur a tendance a être plutôt sympa avec les insultes, et retire quelques remarques salaces par-ci par-là, qui m'ont pourtant bien fait rire.
Comme à la fin quand Grace demande s'il peut garder son armure, parce que, je cite "Cette tenue t’assures de t'envoyer en l'air au moins quatre ou cinq fois par jour."
Avec Aphrodite et Athéna qui se marrent en entendant cette remarque. Dans la version J'ai Lu, elle a disparue c'est dommage